La Betty Box, une machine qui trie et rémunère l’utilisateur

La société tarnaise BTI a lancé en févier 2008 un concept original et respectueux de l’environnement. La Betty Box est une machine à trier qui rémunère l’utilisateur. Installée sur le parking d’une grande surface, la Betty Box du Séquestre (Tarn) a déjà fidélisé 600 personnes avec un panier moyen d’un euro. Une centaine de tonnes de déchets ont déjà été collecté depuis février.
 

Trier ses déchets peut rapporter de l’argent. Depuis le mois de février, les habitants du Séquestre, une commune tarnaise près d’Albi, disposent de la Betty Box, la seule machine en France qui trie les déchets contre rémunération. Contrairement aux bacs bleus, ici le tri est rémunérateur. Le kilo de plastique est payé 7 centimes d’euros, le kilo d’aluminium jusqu’à 50 centimes d’euros. Une machine complexe qui a nécessité plusieurs années de recherche par la société tarnaise BTI. « Le premier prototype de Betty Box a vu le jour en 2006, explique Jean-Philippe Toutut, directeur général de BTI. Le deuxième modèle plus performant a été expérimenté dès 2007 sur la commune de Saint-Juéry, à quelques kilomètres d’Albi. En 2006, la Betty box a été primée au concours de l’innovation Midi-Pyrénées. Devant le succès rencontré, nous avons ensuite déposé le brevet au niveau international. »

Des capteurs et des caméras détectent la forme, la matière et le poids de chaque objet sur un tapis roulant avant de le diriger vers la benne adéquate. La machine peut trier jusqu’à 14 types de produits différents, du verre au plastique, en passant par l’acier et l’aluminium. L’usager doit simplement de munir de son RIB pour créer un compte et obtenir un ticket unique d’indentification. Chaque objet déposé est rémunéré, un écran affiche le total du dépôt et le cumul de ceux-ci. Quand la somme atteint 15 euros, un virement est directement effectué sur le compte en banque ou sur celui d’une association caritative.

Installée sur le parking de la grande surface Intermarché, la Betty Box du Séquestre a déjà fidélisé 600 personnes avec un panier moyen d’un euro. Une centaine de tonnes de déchets ont déjà été collecté depuis février. Un concept original et respectueux de l’environnement que Danièle Sabater a vite adopté. « Je viens vider mes déchets toutes les deux semaines. C’est une manière intelligente d’inciter les gens au tri sélectif et en plus ça rapporte de l’argent. Aujourd’hui j’ai récupéré cinquante centimes d’euros, c’est déjà ça de gagné. »

Une deuxième machine est aussi en service sur la commune de Saint-Juery, sur le site de la société BTI. Elle compte plus de 100 utilisateurs. Le concept intéresse déjà les collectivités locales comme celles de Toulouse et Lille, le pôle de compétitivité de Rhône-Alpes, les centres distributeurs et les filières industrielles. L’étranger n’est pas en reste puisque la ville de Santiago, au Chili, a déjà commandé une dizaine de machines pour les six mois à venir. Une délégation chinoise s’est également rendue la semaine dernière au Séquestre pour étudier la Betty Box.

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