Selon une enquête de l’INSEE et de l’Auat, les « navetteurs de l’aire métropole toulousaine » comme les appellent les enquêteurs parcourent en moyenne 23 km pour arriver sur leur lieu de travail, soit 6,6 millions de km parcourus tous les jours.

Voici quelques chiffres clés de l’enquête qui révèlent que les trajets maison-travail sont de plus en plus longs et que le nombre de navetteurs est en constante augmentation… ( +7% entre 1999 et 2004)

De Grands secteurs de mobilité où s’organisent les déplacements

- Sous la pression d’un fort développement résidentiel et d’une concentration des emplois toujours plus grande, l’influence des pôles urbains gagne du terrain sur les espaces ruraux. Les mouvements de salariés sont toujours plus nombreux et de plus en plus distants des pôles d’emploi.

- La population active s’accroît, la part des salariés travaillant et habitant dans la même commune (autrement dénommés « stables ») a baissé de 5 % en 2004 par rapport à 1999.

- 100 000 salariés quittent leur commune de résidence pour aller travailler en banlieue. Un tiers de ces déplacements afflue vers les communes de Blagnac et de Colomiers, essentiellement vers le pôle aéronautique qu’elles partagent avec Toulouse.

- Les navetteurs qui se déplacent entre la couronne périurbaine et la ville-centre parcourent en moyenne 26 kilomètres

- Dans l’aire urbaine de Toulouse, 25% des navetteurs réside à moins de 9 km de leur lieu de travail et seulement 10% d’entre eux à moins de 7km.

- Les salariés qui travaillent dans l’aire urbaine de Toulouse, en incluant ceux qui ne changent pas de commune pour aller travailler, parcourent ainsi une distance moyenne de 14 km.

- un ouvrier ou un salarié occupant une profession intermédiaire, résidant ou travaillant dans l’aire urbaine de Toulouse, parcourt en moyenne 18 km, soit un peu plus que les cadres (16 km). A l’inverse, les employés sont les moins mobiles et les plus proches de leur emploi (12 km).

Une conclusion de l’INSEE parmi tant d’autres possibles… Les navetteurs travaillant et résidant dans l’aire urbaine de Toulouse effectuent majoritairement des trajets entre ville-centre et banlieue. Ces échanges internes au pôle urbain, qui concernent les deux tiers des navetteurs de l’aire, représentent seulement la moitié des distances parcourues totales. Ces trajets sont pourtant ceux pour lesquels l’offre de transport en commun est la plus développée. Mais ils sont également ceux qui génèrent le plus de contraintes et de nuisances sur l’aire urbaine.

Pour consulter l’enquête " Territoires et emploi - aire urbaine de Toulouse les relations domicile-travail " dans sa globalité : - site de l’INSEE